Julien Rochedy analyse le revenu de base.

Bonjour,

Je constate avec plaisir que la question d’un revenu de base prend de l’ampleur sur toutes les ondes et aujourd’hui c’est l’avis de Julien Rochedy qui nous intéresse.

Ancien cadre du Front National, Julien Rochedy nous a souvent fait part de ses analyses à travers ses vidéos, et je dois dire qu’il est pertinent, juste et droit d’après ce que j’ai pu en voir. Cette fois ci je ne partage pas du tout son point de vu, mais il me semble indispensable que les adeptes du revenu de base prennent connaissance de l’argumentation qui leurre est opposée, parfois à juste titre, pour mieux étayer la leurre.

Encore une fois, ici le RB est pris dans sont acceptation la plus simple c’est à dire un assistanat généralisé, hors ce n’est pas le cas du tout. C’est une évolution civilisationnelle, qui répond à une nécessité économique. Le revenu de base ne décourage pas le travail, il permet au contraire une certaine liberté quant à celui ci.

Peut être que Rochedy, avec 500 euros de plus par mois, prendra t il le temps de nous pondre son bouquin….

 

Le revenu de base et la décroissance par Vincent Cheynet

Bonjour,

Vincent Cheynet, auteur de « décroissance ou décadence » (édition le point de côté) expose ici son sentiment sur l’idée d’un revenu de base. Il constate à juste titre que l’idée d’un revenu de base trouve ses soutients de l’extrême droite à l’extrême gauche, et l’associe de façon métaphorique au sein de la mère qui nourrit le nouveau né. Il fait ainsi référence au concept de « tititainment », néologisme de Brezinsky, désignant le moyen d’occuper et d’endormir les masses oisives (je fait court).

Je ne partage pas son analyse, mais il porte un point de vu intéressant sur le sujet.

J’en profite pour apporter quelques précisions sur les fondamentaux du revenu de base:

  • Le RB dois permettre à chacun de vivre dignement et de subvenir à ses besoins primaires. Il est inconditionnel.
  • Il se substitue aux minimas sociaux ainsi qu’aux innombrables aides de l’état et pas seulement aux plus démunis. Les quelques 900 niches fiscales dont bénéficient les plus aisés devront également être supprimées.
  • Il ne remplace pas la sécurité sociale ni l’éducation nationale qui restent des services publiques. Par contre plus d’allocations familiales, plus d’ APL, plus de RSA…
  • Il ne bénéficie qu’aux résidents français de nationalité française, à partir de la majorité. Toute sortie du territoire doit entrainer la suspension des versements.

Le niveau du revenu de base (actuellement le RSA) ne permet que de survivre. Essayez de vivre avec 450 euros par mois sans pouvoir prétendre à aucune autre aide et vous comprendrez que la plupart des gens continueront à se lever pour aller travailler ou à tout faire pour trouver un emploie. Par contre, ça peut encourager ceux qui travaillent déjà à travailler moins pour consacrer plus de temps à leurs enfants, à leurs passions, ou à leurs activités sociales au sein d’associations par exemple. Ceci permet donc une redistribution des heures travaillées. Croire que l’on fera une génération d’assistés, de feignants,  de « profiteurs », c’est tout simplement faux. D’ailleurs quand on pose la question aux gents, ils sont une immense majorité à dire qu’ils continueront à travailler, mais curieusement, ils pensent que les autres ne le feront pas.

Après cette petite digression, voici donc cette vidéo de M. Cheynet.

 

 

La face caché de la finance

Dans cette courte vidéo de 30 minutes, Le Professeur Marc Chesney lors d’une conférence à Grenoble expose les dessous de la crise économique permanente, dénonce les turpitudes de la face cachée de la Finance, et propose quelque pistes concrètes pour sortir de ce marasme global. C’est concis, net et précis.

Le revenu de base débattu au sénat.

Si l’on peux se féliciter d’un tel débat au sénat, force est de constater de la méconnaissance du dossier par les différents intervenants. Tous ont leurs mots à dire en fonction de leurres affinités politiques, mais peu d’entre eux comprennent l’urgence de la mise en place d’un revenu de base dans sa quintessence populaire.

Vous constaterez par vous même le peu de sénateurs présents dans les rangs de l’assemblé et le piètre intérêt de ces technocrates pour un sujet sociétal de la plus grande importance; mais le débat a le mérite d’exister et d’être visionner par tous ceux qui s’y intéressent. La ministre ne mesure en rien ce qu’est l’idée d’un revenue de base dans sa réponse télégraphiée qu’elle a elle même du mal à lire….

 

 

La lutte des classes au cœur de la der des der,conférence de Jacques Pauwels.

Bonjour.

En ce 11 novembre 2016, il n’est pas inutile de rappeler ce pour quoi plus de 10 millions d’européens (et autres car nous sommes en pleine période coloniale) sont morts sur les champs de bataille d’Europe et d’ailleurs.

J’ai déjà relayé ici l’ouvrage et la vidéo de Jacques Pauwels sur « le mythe de la bonne guerre » qui concerne 39 -45. Je vous recommande à tous de lire ce livre et de visionner la conférence que je relais sur ce blog.

Jacques Pauwels est un historien émérite né en Belgique et qui a vécu et enseigné  au Canada.

Je vous propose aujourd’hui une conférence qui permet de comprendre avec un angle sociétal et économique, le pourquoi et le comment de cette horrible tragédie que fût la grande guerre. Avec éloquence (et son délicieux accent), Jacques Pauwels nous présente son dernier ouvrage sur les raisons et les véritables enjeux de la première guerre mondiale.

 

 

11 septembre 2001, 15 ans plus tard nous savons! suite…

En complément de l’article qui précède, un interview de Laurent Guyénot, auteur de « JFK – 11 septembre », « 50 ans de manipulation », interviewé par l’équipe de « Kontre Kulture ».

J’ai déjà publié de nombreuses vidéos sur ce sujet, il ne tient qu’a vous de les visionner (et d’en visionner d’autres) pour vous faire votre propre opinion.

Personnellement, cela fait 12 ans que je suis de près les évolutions des publications des enquêteurs, journalistes, experts, ingénieurs, architectes, pilotes, politiques, insiders, et autres « truthers », et l’on en arrive tous à la même conclusion: inside job!

Alors qui sont les protagonistes? Laurent Guyénot nous confirme les pistes révélées par un documentaire déjà posté ici en VO sous titré en français: « the missing links » (les chainons manquants).

Merci de partager cette vidéo augmentée d’une post-prod de qualité.

 

11 septembre 2001, 15 ans plus tard nous savons! (avant propos)

C’est avec un peu de retard que je relais cet excellant article de Giulietto Chiesa, journaliste et député européen, truther de la première heure. Il est le réalisateur de « Zero, enquête sur le 11 septembre » une vidéo incontournable si l’on s’intéresse à ce crucial sujet. Je la (re)met en lien en fin de cet article publié sur ER le 11 septembre 2016.

Nous ne reprendrons pas cette discussion ici. L’auteur de ces lignes a depuis toujours soutenu que les 19 « pirates de l’air » emmenés par Ben Laden n’auraient en aucun cas pu réaliser un tel plan. Il existe une foule de preuves montrant l’implication dans cette opération de puissantes forces liées à différents services secrets, à commencer par certaines branches de la CIA et du FBI, de l’ISI pakistanaise, des services secrets saoudiens et ceux, très certainement impliqués, du Mossad israélien.

 

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Giulietto Chiesa

 

Le travail de la « Commission sur le 11/09 » (aussi appelé « version officielle ») ne résiste pas à une innombrable quantité d’objections… faites par des chercheurs ou des journalistes indépendants dans le monde entier. Ceux que cela intéresse peuvent se référer au site www.consensus911.org où un certain nombre de ces remarques et de ces incohérences ont été rassemblées ces dernières années par un groupe de spécialistes dont je fais également partie.

La « Commission sur le 11/09 » – comme nous l’avons appris officiellement après les révélations de l’ex-sénateur démocrate Bob Graham (qui fut président de la Commission du Congrès, la première à avoir enquêté sur les attentats du 11/09) et de nombreux sénateurs et députés américains – cette Commission donc, refusa d’examiner des documents et des éléments de preuve concernant les mystérieuses manœuvres [militaires] qui précédèrent les attentats. Les 28 pages du premier rapport, récemment divulguées – après être restées au secret pendant quinze ans, nous apprennent sans aucun doute possible, documents à l’appui, que le gouvernement saoudien a aidé et financé les « boucs émissaires » [les 19 pirates de l’air – NdT] lors de leur installation aux États-Unis. Et ce seul fait (sans compter que le FBI et la CIA étaient – et tout cela est prouvé – au courant de la préparation des attentats), montre que la Commission sur le 11/09 a livré une version mensongère de toute cette affaire, afin de couvrir les vrais responsables.

À ces falsifications – déjà établies – viennent s’en ajouter quelques dizaines d’autres. Suffisamment pour conclure qu’il s’est trouvé, le 11 septembre 2001, de puissants intérêts au sein même de l’élite américaine et des cercles dirigeants occidentaux désireux de couvrir les vrais protagonistes de ces attentats. Savez-vous par exemple que le Procureur émérite de la Cour de cassation italienne, Ferdinando Imposimato, a déclaré et a même écrit à diverses occasions, qu’il existe désormais des preuves plus que suffisantes pour accuser l’administration américaine de George W. Bush et Dick Cheney de « participation à un massacre », et pour les trainer devant un tribunal international. Le problème est que ce tribunal international, même s’il existe [La Haye – NdT] n’est pas habilité à juger l’administration américaine.

Reste le fait, et cela constitue un élément important, que l’ensemble des grands médias occidentaux ont invariablement défendu, durant ces quinze dernières années, une version officielle désormais totalement fausse, se couvrant de ridicule, dans le seul but d’empêcher l’émergence de la vérité. Les concepteurs et les protagonistes de ces attentats, leurs amis ou complices, avaient et ont toujours le contrôle quasi total sur les moyens de communication mondiaux, et ont ainsi pu profiter de l’ignorance totale des faits dans laquelle des centaines de millions de personnes sont restées plongées.

Le problème relève donc à la fois du niveau politique et de celui de la communication. Et il est vital de trouver une solution avant qu’il ne soit trop tard. Non seulement les organisateurs du 11 Septembre ont encore les mains libres, mais ils sont désormais en mesure de créer des dommages irréparables à la paix dans le monde. Rappelons-nous qu’ils ont gagné la partie : la portée de leur action a considérablement changé le cours de l’histoire de la planète. On a vu après le 11 Septembre toute une série de guerres sanguinaires (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie) et de modifications du système des règles internationales : autant de changements motivés par la nécessité de combattre le « nouvel ennemi » de l’Occident, à savoir, l’islam fondamentaliste.

 

 

La guerre au terrorisme international, qui a débuté ce jour-là, se poursuit depuis maintenant 15 ans. Mais paradoxalement, au lieu de produire des résultats tangibles, elle semble au contraire étendre le chaos et le désordre dans à peu près toutes les directions. À première vue, la situation actuelle semble être la preuve que l’Empire américain – la plus puissante armée du monde, à laquelle s’ajoutent les autres armées occidentales réunies sous l’égide de l’OTAN – n’est pas capable d’arrêter son nouvel ennemi, celui fabriqué artificiellement [le 11/09] au travers du plus grand spectacle [terroriste] de tous les temps, auquel assistèrent en direct à la télévision près de 3 milliards de personnes.

Je ne pense pas que cette impression d’impuissance de l’Empire soit correcte. Les développements auxquels nous assistons semblent plutôt dessiner les lignes d’un chaos global qui correspond clairement aux intérêts des inventeurs de cette « guerre globale au terrorisme ». Il s’agit d’un chaos organisé, dont le principal objectif est de cacher aux peuples occidentaux, qui vivent désormais dans la « terreur », le fait que l’origine de la crise mondiale est totalement interne à l’Occident. Elle dérive directement du fait que le système bancaire mondial, créé par la globalisation et qui, à son tour, a porté à encore plus de globalisation, n’est plus en mesure de résister longtemps sans exploser en une crise mondiale cent fois supérieure en intensité à celle qui mena à la crise de 1929.

Le « terrorisme islamique » qui est en train de se transformer jour après jour en une « guerre asymétrique » diffuse (selon la définition qu’en a donné Vladimir Poutine) équivaut à une gigantesque « distraction de masse », dont le but est de désorienter l’opinion publique mondiale, mais aussi de tirer bénéfice de terroristes et de groupe extrémistes ou radicalisés dans la poursuite d’intérêts particuliers. La preuve éclatante en est donnée par la théorie – inventée pour l’occasion par les sources officielles occidentales afin de dissimuler leur soutien aux terroristes dans la guerre contre la Syrie – des « terroristes modérés », opposés aux « méchants terroristes ». Une théorie qui a poussé à considérer comme potentiels alliés des groupes affiliés à al-Qaïda, dans le but d’abattre le régime de Bachar el-Assad. Comme par hasard, cette même al-Qaïda à laquelle a été attribuée voilà quinze ans la paternité des mégas attentats contre le World Trade Center et le Pentagone.

Après la crise de 2008 provoquée par la faillite de Lehman Brothers, aucune des recettes des centres du pouvoir financier global n’a été en mesure de remettre en marche la machine financière mondiale. La masse d’argent a pourtant été démultipliée de façon vertigineuse, à travers le mécanisme du « Quantitative Easing » pratiqué par toutes les banques centrales occidentales. Mais la machine globale n’a pas réussi à repartir. Au contraire, toutes les prévisions (savamment cachées aux yeux du grand public des investisseurs) indiquent que d’ici à 2020-2025, la croissante du PIB global s’approchera du point zéro, signant ainsi la fin de toutes les illusions sur la croissance économique si largement diffusées au cours de ces dix dernières années, même si les faits montraient tout le contraire.

Le problème appelle une solution politique rapide, puisque les solutions politico-économiques sont pour l’instant inatteignables. L’explosion systémique se produira dans un délai indéterminé, relativement élastique, mais qui ne sera pas supérieur à dix ans. C’est ce qui explique la hâte (et aussi les signes de panique) avec laquelle l’Occident cherche à brouiller les cartes et à déstabiliser le monde en faisant table rase de toutes les règles qui avaient résisté pendant la Guerre froide.

Se répète ainsi le scénario qui précéda le 11 septembre 2001. Quelques années auparavant, en 1998, le groupe de néoconservateurs emmené par Paul Wolfowiz avait produit un document intitulé Projet pour un nouveau siècle américain (PNAC, Project for the New American Century). Le titre était déjà révélateur de la folie de ses auteurs : suggérer d’imposer au monde un autre siècle à domination américaine, sur une planète abritant plus de 7 milliards d’habitants, et où existent désormais des géants comme la Chine et l’Inde, équivalait à une déclaration de guerre contre le reste du monde. Les auteurs néo-cons avaient parfaitement conscience de la violence qu’un tel projet nécessitait pour se réaliser. Ils savaient – ils l’ont écrit – que la Chine, en 2017, serait devenue le concurrent objectif et non contrôlable dont il faudrait tenir compte. Inversant les rôles, ils qualifièrent la Chine de « menace pour la sécurité nationale des États-Unis ». Et ils se préparèrent à renforcer un différentiel militaire stratégique destiné à devenir toujours plus impossible à combler, pour toujours, pour n’importe quel État ou groupe d’États qui aurait eu des velléités de seulement s’approcher de la puissance de l’Empire.

Ces gens-là avaient déjà, à l’époque, connaissance de l’immense escroquerie financière sur laquelle reposait le dollar. Et de fait, les premiers signes de récession apparurent précisément en 2001. Il s’agissait alors d’imposer un changement psychologique dans la population américaine (et dans les populations occidentales en général, Europe incluse), laquelle étant parfaitement ignorante de tout cela et attirée par la carotte consumériste que lui présentaient les médias, n’était pas vraiment prête à se laisser embarquer dans une aventure guerrière. Il fallait donc provoquer quelque chose d’extraordinaire, de terrible ; quelque chose de « semblable à un nouveau Pearl Harbor », de façon à ce que les masses populaires perçoivent un danger immense et surtout imminent, à même de détruire leur sécurité et de mettre fin à leur bien-être.

Un tel danger n’existait plus à la fin du siècle dernier. La Russie – ainsi le pensaient-ils, et cela fut leur plus grande erreur – avait déjà été mise hors-jeu, conquise, colonisée culturellement et politiquement. Elle n’incarnait plus « l’ennemi rouge » qui avait tant tourmenté l’élite américaine au cours de la Guerre froide. La Russie ne pouvait plus être considérée comme un concurrent potentiel. Le Mur de Berlin était tombé. Comme l’écrivait Gore Vial, « quand les Russes nous ont frappés dans le dos en abandonnant leur empire en 1991, nous sommes restés sur de fausses idées sur nous-mêmes, et surtout, bien plus grave, sur le reste du monde ».

 

 

Il fallut donc créer la menace de manière parfaitement artificielle. Et ainsi fut-il fait. Cela peut sembler étrange, mais ils le déclarèrent ouvertement. Rappelons-nous des paroles de Zbignew Brzezinski prononcées en 1997 : « Il faut prendre en considération le fait que l’Amérique est en train de se transformer toujours plus en une société multiculturelle, et en tant que telle, il peut devenir de plus en plus difficile de créer le consensus sur des questions de politique étrangère, à moins d’une menace ennemie énorme, perçue directement au niveau des masses ». La prévision d’une Chine hors de contrôle était la bonne. Mais il fallait un ennemi tout de suite, sur-le-champ. L’islam fut servi sur l’autel de toutes les nations comme cet « ennemi ». George W. Bush et son ministre de la Défense Donald Rumsfeld clamèrent devant les micros et les caméras de tous les grands médias que « venait de commencer une guerre qui allait durer toute une génération » (Rumsfeld parla même de « cinquante ans »).

Les premières quinze années de ces cinquante ans viennent de passer. Et personne ne peut nier que la situation mondiale est en train de dégénérer. Mais l’Occident se refuse à prendre acte des changements dans les rapports de force planétaires. Ce qui est le plus insupportable pour les cercles de pouvoir américains, c’est de voir réapparaitre la Russie comme protagoniste sur la scène internationale. Dans les prévisions – erronées – des néo-cons, la Russie avait été mise définitivement hors-jeu. Et cette erreur de calcul a rendu problématique le reste de leurs plans. Ils pensaient qu’une fois la Russie écartée, il y aurait eu assez de temps pour s’occuper de la Chine et en faire le nouvel « Empire du Mal », à la place de la Russie. Tout aussi fausse fut leur hypothèse selon laquelle après ce « nouveau Pearl Harbor », les sept milliards d’habitants de la planète se seraient rangés en file indienne pour acheter tout ce qui pouvait être achetés dans les supermarchés créés pour eux. Et tout aussi fausse fut l’idée qu’il suffisait de fabriquer de l’argent de toute pièce pour résoudre le problème.

La somme de ces succès, et de ces erreurs, permit à l’Empire – entre une guerre et l’autre – de dominer sept ans de plus. La septième année fut 2008, et il fallut 13 000 milliards de dollars inventés de toute urgence par la Federal Reserve d’Allan Greenspan, pour sauver de la faillite les banques occidentales. Et comme nous l’avons déjà rappelé, les dernières huit années ont vu s’établir le règne du chaos.

Voilà pourquoi l’Empire se trouve à nouveau devant la nécessité de compacter son système d’alliances, exactement comme il le fit à travers les attentats terroristes de 2001. En 2008, le stratagème consista à déstabiliser les « petits ennemis » et fut confié à Barack Obama, qui le réalisa à travers la multiplication des « révolutions colorées » et surtout, l’usage des « printemps arabes » destinés à faire place nette de tous ces régimes devenus inutiles ou gênants au Moyen-Orient. Et il faut bien reconnaitre que cette opération stratégique a fonctionné, mais uniquement dans le sens d’encore plus de déstabilisation globale.

La présence de la Russie, redevenue puissance mondiale, a cependant contraint les néo-cons à changer de stratégie, et à revenir sur le lieu du crime. C’est de nouveau la peur qui a prévalu. La crise fait rage, et à l’Est on voit poindre deux « ennemis », la Russie et maintenant la Chine, le grand « pays du milieu ». C’est ainsi que s’explique le coup d’État en Ukraine, la destitution de Janukovic par les groupes nazis et ultranationalistes russophobes depuis longtemps formés et entrainés avec l’aide de la Pologne et des républiques baltiques. Le piège, fort bien préparé, devait obliger la Russie à intervenir directement pour soutenir les Russes d’Ukraine, soumis à une véritable purification ethnique d’un nouveau genre. Vladimir Poutine n’est pas tombé dans le piège et les Russes d’Ukraine – pas tous, mais une bonne partie – ont trouvé la force pour se défendre. La Crimée a choisi de « revenir au pays ».

Toujours est-il que l’objectif a été en grande partie atteint par l’Empire. L’Europe s’est rangée aux côtés des États-Unis, des sanctions ont été prises [contre la Russie], la vague russophobe s’est propagée dans tout l’Occident et l’a compacté autour de Washington. La Russie et Poutine sont les véritables « ennemis à abattre ». Comment ? Ce sera à Hillary Clinton de résoudre le problème. La confrontation directe est en cours de préparation. Mais tous à Washington ne sont assez pas assez suicidaires pour la déclencher. Ils se préparent à la guerre, et pensent pouvoir mettre à genoux la Russie de Poutine, comme ils le firent avec l’URSS de Gorbatchev. C’est un pari qu’ils pourraient bien perdre. Et l’Europe est en pleine ébullition, au point qu’elle pourrait bien exploser avant. L’Empire lui-même est profondément divisé. Donald Trump a très peu de chances de gagner les élections, mais sa présence montre à quel point le peuple américain n’a plus aucune confiance dans ses élites. On pourrait appliquer à l’Amérique le dicton latin « omne regnum in se ipse divisum desolabitur » (« tout règne, lorsqu’il est divisé en son sein, finit par s’écrouler  »).

Giulietto Chiesa – Août 2016

 

Hugo Stephan présente le revenu de base

Bonjour.

Dans cette conférence TEDx (le principe est de présenter en 15 minutes une idée, un concept, une organisation….), le journaliste Hugo Stéphan présente le revenu de base.

Même si cette présentation est très superficielle, elle donne un aperçu de ce que pourrait être le revenu de base, des raisons pour lesquels il deviendra incontournable, et des perspectives qu’il permettrait s’il était mis en œuvre.

 

Il suggère dans sa vidéo un RB de 500 euros par adulte et de 250 euros par enfant de la naissance à la mort. Personnellement je considère que le RB ne doit concerner que les adultes. Il est ridicule de donner un revenu de base à des nouveaux nés, à des enfants de 5 ans, ni à des adolescents. Les parents sont là pour subvenir à leurs besoins élémentaires jusqu’à la majorité. Par ailleurs, il est évident que le RB doit venir en substitution d’un certain nombres d’allocations, ce qui ne ressort pas clairement de cet exposé.

 

 

La Finlande teste le revenu de base sur un échantillon de 2000 concitoyens tiré au sort.

La Finlande est en train d’étudier de manière sérieuse l’instauration d’un revenu de base. Pendant deux ans, la mesure sera testée auprès de 2000 personnes et pourrait être étendue par la suite. La prudence reste cependant de mise : la généralisation de cette disposition dans le pays pourrait être accompagnée d’une suppression des aides sociales d’autre part. Les militants restent globalement divisés sur la manière de mettre en place un tel système.

Le gouvernement finlandais a pris la décision de tester un revenu de base. Celui-ci sera versé à chaque citoyen, sans conditions. Le Premier ministre actuel, Juha Sipilä (centre droit), avait fait de cette proposition un argument de campagne. Selon le gouvernement, cette décision devrait non seulement aider à relancer le marché du travail, mais également simplifier le système de prestations sociales en vigueur à ce jour, jugé couteux et complexe.

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Le lancement de la mesure intervient alors qu’un débat important sur la réforme de l’État est en cours en Finlande, tout comme ailleurs en Europe. Si le système de couverture sociale est particulièrement développé dans ce pays, il n’est plus adapté à sa réalité sociale, estiment de nombreuses personnalités politiques. Otto Lehto qui a travaillé sur le projet de réforme indique :

«[le système de couverture sociale] est beaucoup trop rigide. Il n’a pas suivi les évolutions de la société et du monde du travail. Calibré pour les réalités du XXe siècle, où l’individu avait un emploi à plein temps, où les familles étaient solides, il ne parvient plus à assumer sa fonction alors que se multiplient les jobs à temps très partiel, que le nombre de microentrepreneurs précarisés ne cesse de croître, qu’un mariage sur deux se conclut par un divorce. Autant de situations qui amènent les gens à se retrouver fragilisés, piégés par des effets de seuil, des retards bureaucratiques. Avec un revenu de base universel, nous simplifions ce système, sortons les gens du piège qui se referme sur eux et les incitons à se remettre au travail.»

Pendant deux ans à partir du 1er janvier 2017, le système doit être testé sur un échantillon de 2000 personnes en âge de travailler et choisies au hasard. Chacune d’entre elles se verra verser une somme de 560 euros par mois (qu’ils travaillent ou non). Si le montant exact du revenu fait débat au sein de la classe politique, d’autant qu’il n’est pas très élevé, la suppression concomitante des aides sociales pose un problème de fond important. Comment vont pouvoir survivre les individus qui ne peuvent pas trouver un travail (les raisons pouvant être infiniment nombreuses, depuis la maladie à l’incapacité de travail) avec ce montant largement sous le seuil de pauvreté ?

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Création d’emplois et simplification administrative

Le gouvernement souhaite apporter une réponse aux problèmes économiques que traverse le pays depuis quelques années. Alors que l’économie se transforme progressivement et que le tertiaire connaît un développement important, le pays n’a pas réussi, tout comme nombreux de ses voisins européens, à adapter la stratégie nationale à un marché de l’emploi en évolution. En effet , le pays souffre d’un chômage qui stagne autour des 10%, un chiffre relativement élevé pour la Finlande. Dans ce contexte, le Premier ministre espère entamer une réforme d’envergure qui devra favoriser un retour à l’emploi et soutenir les travailleurs indépendants. Le versement d’un revenu de base en serait la clé de voûte.

Seulement, le projet prévoit également de simplifier le fonctionnement administratif du pays : sa complexité engendre des déficits importants. Ainsi, le revenu se substituera tout bonnement à certaines prestations sociales qui étaient jusqu’alors versées aux ménages les plus défavorisés. Dans la mesure où le ministère n’a pas donné de plus amples précisions à propos du futur exacte du système social actuel, il est difficile de juger la proposition.

Un revenu du base à la « Milton Friedman »

Cependant, l’idée (dans sa conception actuelle) est d’inspiration libérale puisqu’elle aboutit à un effacement progressif de l’État. L’objectif premier n’est pas social mais économique : la suppression des prestations sociales existantes et leur remplacement par une couverture plus universelle doit aboutir à une simplification administrative ainsi qu’à une relance économique. De manière plus générale, le débat rappelle que diverses écoles s’affrontent lorsque l’on parle de revenu de base et que l’instrument peut être à l’origine de modes d’organisation collectifs très différents.

04_revenu_base_finlandeStreet-Art à Helsinki / Flickr

Sans aucun doute, le revenu de base fait son chemin au niveau international et au sein des différents partis politiques. La raison est partout la même : la généralisation des nouvelles technologies et de l’internet ainsi que de l’automatisation a aboutit à une évolution rapide du marché du travail. Mais la forme exacte que doit prendre ce revenu ainsi que sa raison sociale ne font pas l’unanimité. Au contraire, selon les différentes propositions et la manière de les articuler, on peut voir se dessiner des visions de la société très opposées. Alors que pour certains, comme en Finlande, le revenu de base est un outil destiné à relancer la croissance et l’économie, d’autres y voient une manière de soutenir chaque individu, indépendamment de ses activités : dans cette seconde hypothèse on considère que chacun crée de la richesse en dehors du travail productif classique (femmes au foyer, petits artisans,..).

Alors que le le sujet revient de manière de plus en plus régulière dans l’actualité et que la Suisse s’opposait récemment au principe, il reste fondamental d’apporter une attention particulière aux propositions des différents partis politiques, qui poursuivent des fins très différentes.

source: https://mrmondialisation.org/le-revenu-de-base-arrive-en-finlande/

Le 3 mars 2016, le MFRB organisait une conférence à l’Ambassade de Finlande sur le thème « Le revenu de base en Finlande : un exemple pour la France ? » avec quatre intervenant(e)s :
• Olli Kangas, directeur de recherche de KELA – l’Institut finlandais de protection sociale – en charge de la mise en place des projets-pilotes.
• Martine Alcorta, conseillère régionale d’Aquitaine Limousin Poitou-Charente, ayant soutenu le projet d’expérimentation de RSA inconditionnel dans la région, qui fut voté à l’unanimité en juillet 2015.
• Arnaud de l’Épine, économiste, membre du groupe de travail économie de la contribution à Ars Industrialis.
• Jean-Eric Hyafil, doctorant en économie, membre fondateur du MFRB (Mouvement Français pour un Revenu de Base).

Images et montage : M.L. Harot